La leçon de l’Orient à l’Occident, M. Frindéthié

Cette semaine, une Europe en banqueroute, désorganisée, tourmentée, incertaine de son futur, une Europe en culbute , plate, étalée, payant le tribut d’avoir flotté trop longtemps dans une grandiloquente illusion de bien-être, de suffisance et de bonne conscience, s’est rendue à l’évidence, contrainte qu’elle était de tendre la sébile à la chine, à ce fier pays de plus d’un milliard d’habitants, qu’elle n’a pourtant jamais cessé de caricaturer, dont elle n’a jamais cessé de parodier l’effort de développement, qui était devenu le canular de ses faiseurs de blagues. Et lorsque Sarkozy, penaud, piteux, tout recroquevillé comme jamais il ne le fut auparavant dans son existence de la fable du crapaud qui veut se faire plus gros que la vache, vint implorer la bonté de Hu Jintao l’écuelle à la main, le président chinois, qui, à cette occasion, aurait pu faire de l’Europe une bouchée, fit montre d’une sagesse confuciusienne, oublia toutes les méchancetés hier encore proférées à l’égard du pays du soleil levant, et sauva l’Europe d’une catastrophe toute imminente, enseignant par là-même, une sagesse bien orientale à un Occident devenu trop insolent : « ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas que l’on te fît ». Ceci pour dire que, dans la grande famille globale où nul n’est une île isolée, où tout autre dépend nécessairement de tout autre, le bien-être de l’un est inéluctablement amarré à la félicité de l’autre. Puissent les leaders du monde blanc s’approprier cette sagesse orientale ; eux qui continuent d’investir tant d’énergie à affaiblir le Tiers-Monde.                 

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