Mon Cher Wade, Que Croyiez-vous vraiment ? M. Frindéthié

Lorsque les rats désertent le navire, dit l’adage, c’est qu’il est sur le point de chavirer. Le navire Wade prend de l’eau de partout, et ses « amis » occidentaux, dont il était si fier, et qui quelques mois seulement le couvraient de panégyriques, le présentaient comme l’un des derniers sages de l’Afrique, le chantre de la démocratie à qui il fut confiée la délicate mission de convaincre Kadhafi et Gbagbo de quitter le pouvoir, l’évitent comme un dogue scrofuleux.

Après la déclaration des autorités américaines demandant à Wade de céder le pouvoir à la jeune génération, c’est maintenant Sarkozy qui, par la voix de son ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, enjoint le gérontocrate de Dakar de partir. Et le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Madické Niang, de répliquer qu’en matière de démocratie, le Sénégal n’a de leçons à recevoir de personne. Oh, vraiment ?

Le problème de la plupart des chefs d’Etat africains est qu’ils ont une mémoire historique considérablement éphémère, sinon inexistante, et un orgueil infiniment dilaté, et un complexe d’infériorité à en pleurer. Que croyait vraiment Wade lorsque de son palais Sarkozy trouvait protection et audace pour insulter toute la race noire ? Que croyait-il lorsque l’Occident lui lançait ces multiples flatteries qu’il leur rendait avec l’eternel sourire imbécile du tirailleur sénégalais des temps modernes ? Que croyait-il lorsque, valet fidèle de Sarkozy, il parcourait l’Afrique défaisant les gouvernements nationalistes, allant même jusqu’à planter la dague dans le dos de Kadhafi, cet homme à qui il devait tant de budgets de fonctionnement ?

Mon cher Wade, votre servilité à l’homme blanc vous a fait perdre tout sens du réel. Vous n’avez jamais été un démocrate, bien qu’à force de japper et de frétiller de la queue pour la France vous ayez fini par croire à toutes les âneries qu’elle vous a racontées sur votre prétendu disposition pour la démocratie. Il est temps pour vous de partir. Vous avez fait assez de mal à l’Afrique. Dehors ! Et que l’on s’attelle au sort des autres saboteurs de la souveraineté africaine, ces assassins qui logent dans les palais de Ouaga, d’Abidjan, et …